À deux jours de sa sortie mondiale le 14 juin 2024 sur Netflix, nous avons eu l’honneur de découvrir le film Ultraman Rising. C’était à l’occasion d’une séance évènement lors du Festival d’Animation d’Annecy 2024 (comme pour Nimona en 2023) Introduit par John Aoshima et Shannon Tindle, nous avons pu apprécier le renouveau de cette licence, créée en 1966 par Eiji Tsuburaya.
Découvrez la Bande Annonce d’Ultraman Rising (VO) :
Déjà, de quoi ça parle Ultraman Rising ?
Ken Sato, superstar du baseball a un secret : il est le fils d’Ultraman. Lorsque son père prend sa retraite de superhéros, il est obligé de rentrer à Tokyo, pour endosser ce rôle. Vaniteux et égocentrique, il devient vite la risée des habitants, face à ses échecs à répétition. Mais ses ennuis commencent vraiment, lorsqu’il devient la figure parentale d’un bébé kaiju, après avoir vaincu sa mère…
Mon avis sur Ultraman Rising disponible sur Netflix
Une bonne surprise haute en couleur
Pour être honnête, je ne connaissais pas la franchise Ultraman. Ainsi, cette séance était une pure curiosité pour moi. J’étais admirative de voir l’engouement général pour le retour de ce superhéros sur les écrans. Dans l’ensemble, ce long-métrage a été une belle surprise. En effet, ce qui m’a le plus plu, c’est l’attention particulière accordée au jeu de lumières et de couleurs. De même, j’ai pu admirer une certaine harmonisation avec les effets spéciaux et l’animation.
De plus, le choix de l’éclairage et de la saturation de chaque séquence a été travaillé avec soin, et appuie l’ambiance des scènes. Aussi, il y a un côté très matte painting dans certaines scènes. Ce qui colle avec leur volonté de garder au maximum l’aspect des illustrations de recherche et des mangas. Y compris dans les FX. Enfin, le tout propose une animation très cut-out lors des scènes de combat. Ce qui me paraît assez adapté et dynamique pour ce type de film.
La profondeur d’Ultraman Rising
Lors de la projection au Festival d’Annecy, Shannon Tindle nous expliquait qu’il avait accordé dans Ultraman Rising une grande importance aux émotions. Ainsi qu’aux relations familiales, aussi complexes soient-elles. En effet, il disait mettre en avant la difficulté de jongler entre sa carrière, son nouveau rôle de parent, et celui de superhéros. Mais aussi le bonheur, une fois qu’il a trouvé ce nouvel équilibre.
Car ces épreuves font évoluer Ken, qui réalise peu à peu que le monde ne tourne pas autour de lui. Qu’il doit développer son empathie et son altruisme. De plus, j’aime que les auteurs ne soient pas tombés dans le stéréotype des romances de pacotille. On peut effectivement souvent les retrouver dans ce genre d’histoire.
Une petite déception
Néanmoins, je mets un petit bémol sur la fin de cet Ultraman Rising, qui, pour être honnête, m’a déçue. Certes, le scénario était bien pensé, l’histoire était assez originale, et cela respectait l’essence du Sentai. Ils avaient d’ailleurs la possibilité d’explorer le style plus en profondeur, notamment avec leur robot-monstre.
Mais malheureusement, le film finit par tomber dans le cliché du méchant vaincu. À savoir qu’il se retrouve transformé en robot géant, à artillerie lourde, avec une épée à la lame-laser de poing. Et surtout, pas content d’avoir perdu, prêt à risquer sa vie pour détruire notre gentil héros. Donc ce qui m’a frustrée, c’est cette tournure des événements. Pour ma part, j’aurai trouvé plus intéressant d’exploiter ce qu’ils nous avaient déjà amené jusqu’ici.
Après, il faut le reconnaître : c’est un classique pour ce genre de film. Beaucoup de personnes l’attendaient et je suis passée à côté.
Conclusion
Ultraman Rising redonne clairement un coup de jeunesse à ce Sentai (super-héros japonais), que nous n’avions pas vu depuis un moment. Avec un scénario original et une direction artistique très esthétique, ce film ravira petits et grands. Il rappellera également quelques souvenirs aux jeunes parents… Et que les fans de kaiju se rassurent : vous aurez des combats de monstres, de géants et de gros robots ! Profitez de votre séance, et n’oubliez pas le pop-corn !